Un film de Claude Lelouch

Avec Arielle Dombasle, Mathilde Seigner, Michel Leeb, Francis Perrin, Massimo Ranieri, Maïwenn..

Comme tous ses films, le dernier opus de Lelouch, premier volet d’une trilogie sur le genre humain, était très attendu.

Mais il faut reconnaître que la déception est immense. Les premières critiques à la sortie de l’avant première au dernier festival du film américain de Deauville n’étaient pas très enthousiastes. La presse s’est ensuite déchaînée, peut-être un peu trop d’ailleurs sur ce film tout simplement mauvais.

La bande annonce résume à peu près le film, une succession de saynètes inintéressantes, une histoire d’amour mal filmée, surjouée par Maïwenn.

Quelques comédiens se sortent admirablement et relèvent par moments le niveau du film, notamment, Massimo Ranieri, émouvant, et Ticky Holgado pour son dernier rôle à l’écran, à qui l’on doit une des plus jolies scènes du film.

Mais hormis ces quelques moments de talents lelouchiens, on s’ennuie ferme. La musique ressemble à une mauvaise blague de Francis Lai, assénée à coups de ritournelles qui nous pourchassent tout au long du film, peut-être pour masquer le peu d’intérêt de celui-ci.

La plus grosse erreur de Lelouch dans ce film est sans doute le fait d’avoir voulu intégrer une mise en abyme « d’effets », en se mettant lui-même en scène, pendant une avant-première, en négociateur de droits d’un livre… Mais Lelouch n’est pas le Truffaut de La Nuit Américaine ou encore moins le Spike Jonze de Adaptation, qui a fait de la mise en abyme un film complet, brillantissime.

Que vous-dire d’autre sur ce film qui n’est pas déjà été dit ?

Tolérance pour Claude Lelouch qui a droit un faux-pas de temps en temps. Espérons seulement que les deux prochains volets du Genre Humain soient plus réussis. Nous aurions de la peine à le voir perdre les droits de ses films et sa société de production Les Films 13.

Arnaud Meunier

18/09/2004